Monique Dauphin
(Montréal, Québec, Canada)
Yanvalou Club, fondé par Monique Dauphin et ses amiEs, nous projète vers Aochan Creole, par exemple, qui change des vies littéralement et tant d'autres initiatives par et pour les jeunes avec la danse comme source d'épanouissement.
Pas plus tard qu'aujourd'hui, j'ai entamé une réflexion sur l'amour de la danse. J'ai toujours chanté et dansé.
À l'âge de 14 ans, des amiEs et moi avions mis sur pied une troupe dénommée Yanvalou Club. La mission de cette troupe était d'offrir aux jeunes de Gros-Morne un espace pour chanter et danser.
Pour atteindre notre objectif, nous avions créé un festival qui se déroulait chaque dimanche avec l'orchestre de mon père en première partie. La deuxième partie était assurée par Yanvalou Club qui faisait vibrer l'assistance et les murs de la salle paroissiale du bourg des chants et danses tirés des rythmes Vodoun tels que: Yanvalou, mayi, congo, ibo, nago, etc.
Nous dansions aussi sous la musique meringue douce et autres musiques importées comme les chansonnettes françaises. Tout le bourg de Gros-Morne était au rendez-vous pour participer à cette grande activité hebdomadaire et dominicale.
Le jeudi était consacré à la journée aux Fonds Ibo, sous le manguier de mon père. Cette activité devait remercier les artistes et leurs fratries, car ces derniers ne recevaient pas un sou. De toute façon, l'argent n'a jamais été une préoccupation pour les jeunes d'alors.
Ces journées constituaient des moments de purs plaisirs, nous rions aux éclats en plongeant dans la rivière, nous dégustions des mangues, de la canne a sucre, racontions des histoires.
Plus tard, à midi, c'était le grand repas composé de viande, riz et pois, légumes etc. Le Kola était permis pour la circonstance. Puis nous nous reposions sur des nattes et en après-midi, les jeux reprenaient. Ils nous arrivait de nous cacher pour recevoir ou donner notre premier baiser, bien sûr sans se faire attraper par mon père. Nous aurions écoper des punitions que nous n'oserions même pas penser avec cet homme si sévère.
Je ne chante plus et je de danse plus. Pourquoi ? Est-ce l'âge, les problèmes économiques, les maux au corps, les soucis familiaux, trop à faire ?
Pourquoi j'ai arrêté de chanter et danser ? Aidez-moi à trouver la raison...
Maintenant que je suis à la retraite, je devrais revenir vers mes anciennes bonnes habitudes puisque libérée des lourdes tâches du boulot qui me ne permettaient peut être pas de m'y adonner.
De toute façon, je vais chercher et trouver la vraie raison et me remettre à nouveau à chanter et danser.
Ayibobo!
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